LSD
EFFETS
Effets psychiques
Un « trip » ou voyage dure entre dix à douze heures. Ses effets se font sentir dès la dose de 25 microgrammes (un microgramme correspond à un millionième de gramme).Il se présente sous forme d’un buvard.
Les gens qui prennaient du LSD, au début du mouvement psychédélique faisaient l’expérience de trips positifs. Ils parlaient d’abord de sentiment de d’amour, de symbiose mystique avec toute chose, d’union avec Dieu et d’une profonde compréhension avec eux mêmes.
Les modifications sensorielles extrêmement nettes leur permettaient de voir des motifs en mosaïque apparaître sur toutes les surfaces...
Cependant, dès le début, il fut évident que l’expérience du LSD n’était pas toujours agréable. Ils faisaient en effet de « mauvais trips » : ils étaient pris d’angoise, de panique, et redoutaient de perdre l’esprit et de ne jamais retourner à la réalité.
Cette expérience (hallucinatoire) varie considérablement selon la nature de la drogue, la quantité ingérée, l’éventuelle association à d’autres produits et, surtout l’environnement de l’usager, ses antécédents psychiatriques, son passé, sa capacité à guider sa propre expérience.
Ces expériences ont donné lieu à des classifications, notament dans les années 1960 : - Expérience de psychose avec peur panique, convictions délirantes, invalidation des raisonements logiques, dépression, actes auto- ou hétéro-agressifs, tentatives de suicide ; - Expérience cognitive, avec lucidite singulière de la pensée ; - Expérience esthétique, par modifications des perseptions sensorielles et hallutinations. - Expérience psychodynamique, avec réemergence à la conscience des souvenirs oubliés ou enfouis dans l’inconscient. Expérience pouvant provoquer une tentative de suicide ou une décompensation psychotique.
Effets somatiques
Les effets physiques sont les plus constants parce que tous les hallucinogènes ont sensiblement la même action pharmacologique. Ce sont de puissants stimulants qui intensifient l’activité du cerveau et l’état d’éveil. Ils stimulent le système nerveux sympathique, provocant la dilatation des yeux, une sensation de froid aux extrémités des membres, de la nervosité.
Effets neurobiologiques
Les recherches sur les psychoses induites, prolongeant les premières expériences de Moreau de Tours, ont permis d’étayer des hypothèses neurobiologiques. L’action des hallucinogènes sur les neurones du cerveau fait intervenir de nombreux types de neuromédiateurs, dont l’acétylcholine, la dopamine, la noradrénaline, mais surtout la sérotonine. Beuacoup des hallucinogènes ont une structure chimique qui évoque celle de la sérotonine. D’une façon schématique, les hallucinogènes agissent comme des agonistes des récepteurs sérotoninergiques de type 5-HT2.
RISQUES ET DOMMAGES
Malgré les vives controverses et la très mauvaise publicité suscitées par les dangers supposés du LSD, on n’a pu établir jusqu’à présent qu’il déteriorait les chromosomes, le cerveau, ou provoquait d’autres désordres somatiques. On sait, en revanche, que, comme les autres dérivés de l’ergot, le LSD provoque des contractions de l’utérus. Il est donc fortement déconseillé aux femmes enceintes.
Les risques d’un « mauvais trip » et les dommages dus à la prise du LSD sont en rapport : - Avec la qualité du produit : acheté dans la rue, il peut être faux ou altéré. - Avec la quantité ; les doses sont variables, la puissance du produit est très importante. - Avec l’état de santé physique et psychique de la personne. - Avec le contexte dans lequel il est pris le LSD et le temps de récupération (minimum douze heures). Toute activité physique et psychique est compromise voir dangereuse sous leur emprise.
Certains utilisateurs de LSD peuvent être victimes de flash-backs, également appelés « retours d’acide ». Ce sont de brèves remontées hallucinogènes qui se manifestent par de nouvelles modifications de la perception visuelle et des sensations de flottement. L’usager vit avec beaucoup d’angoisse ces retours d’acide. (Voir effets psychiques).
Les complications sont donc liées à l’absence de précautions de l’emploi d’une part, et à l’histoire personnelle (santé) de l’usager d’autre part.
Les hallucinogènes sont de puissants stimulants dont les effets ne permettent pas qu’on les associe aux activités quotidiennes (comme c’est le cas pour d’autres psychostimulants). Ils exigent au contraire du temps en marge de celles-ci. C’est d’ailleurs cette exigence qui est probablement à l’origine de leur faible potentiel d’abus.
Date de création : 04/10/2006 @ 23:18
Dernière modification : 04/10/2006 @ 23:18
Catégorie : Pr3venTiOn
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