Ecstasy
EFFETS
Effets psychiques
L’ecstasy provoque chez le consommateur un sentiment d’empathie, facilite la communication et induit le désir de se rassembler. Elle réduit les inhibitions sociales et permet à l’émotivité de s’exprimer plus librement. Comme tous les dérivés amphétaminiques elle donne l’impression d’avoir une énergie musculaire décuplée.À peu prés une 1/2 heure après l’absorption commence la « weird period » (période bizarre) qui ne dure que quelques minutes : impression de flottement, parfois légère inquiétude. Puis s’installe un sentiment de bien-être, « d’amour universel ». Ce sont les effets empathogènes. Les sens sont exacerbés, en particulier le toucher, une sensation ordinaire peut devenir extraordinaire, ce sont les effets entactogènes. La MDAM a la réputation d’intensifier l’activité sexuelle, en fait elle exacerbe surtout la sensualité, mais peut empêcher l’érection chez l’homme ainsi que l’orgasme masculin et féminin.
Les effets à la fois stimulants et relaxants peuvent provoquer une légère anxiété, dans de rares cas un état de panique. Les risques de complications augmentent avec la dose ingérée, la composition du produit et la vulnérabilité de l’usager. L’usage « récréatif » d’ecstasy (prise du produit associé à d’autres substances avec dépense d’énergie importante et manque de sommeil) provoque des états de grande fatigue, de passage à vide, de signes marqués de dépression trois ou quatre jours après la prise (le « syndrome du mercredi »).
Effets somatiques
Les effets physiques de la MDMA peuvent être une simple accélération du rythme cardiaque, l’assèchement de la bouche, de la chaleur, de la transpiration une déshydratation. Des vertiges, des nausées sont signalés. Un accroissement des impressions de l’élation, d’énergie et de confusion mentale à durée variable est rapporté par grand nombre d’observateurs et d’usagers. Des phénomènes d’illusion et d’hallucinations visuelles et auditives sont également signalés.
Effets neurobiologiques
L’ecstasy en tant que stimulant interfère avec le fonctionnement des neurones sérotoninergiques, en provoquant la libération massive de sérotonine (intervenant dans l’humeur) au sein des synapses, et en empêchant ensuite sa recapture par les neurones présynaptiques. Ce mécanisme entraîne à terme une déplétion en sérotonine. Ces perturbations du système sérotoninergique entraîneraient par ailleurs une hyperactivité du système dopaminergique. Parallèlement aux effets psychoactifs recherchés par les consommateurs, peuvent survenir des effets toxiques de gravité et de variabilité différentes d’un individu à l’autre. La MDMA permet la libération conjointe de deux neuromédiateurs provoquant des sensations mixtes chez le consommateur : celles d’un hallucinogène sérotoninergique et celles d’une amphétamine dopaminergique. Si la toxicité de la MDMA semble bien établie chez l’animal, il n’en est pas de même chez l’homme. Il ne s’agit pas pour autant de sous-estimer la probable toxicité chez l’homme, notamment aux niveaux hépatique, cardiovasculaire et neurologique. On attribue à la dégénérescence des neurones sérotoninergiques MDMA-induite, des troubles cognitifs (attention, concentration, mémoire) et psychopathologiques (psychoses paranoïaques, confusion). Le mécanisme d’action toxique de la MDMA chez l’homme n’a pas été clairement établi.
RISQUES ET COMPLICATIONS
Les risques et complications d’ordre médico-psychologiques en rapport avec la prise de l’ecstasy sont liés à la variabilité de la composition du produit, à la quantité, au contexte et à la vulnérabilité de la personne. Pour éviter les complications une information à titre préventif se développe ces dernières années devant l’ampleur de son l’usage. Une série de mesures à caractère sanitaire se mettent en place dans les différents pays européens pour mieux protéger des consommateurs jeunes.
Il est certain que l’abus du produit est la porte ouverte aux complications médico-psychologiques. Parmi les 13 précautions préconisées dans le «flyer» édité par Techno Plus, il est clairement indiqué que « gober » plusieurs ecstasy dans la même soirée expose la personne à des troubles cardio-vasculaires ou à l’hyperthermie, avec de conséquences graves pour la santé. La fatigue provoquée par la consommation d’ecstasy est à prendre en compte par l’usager. Il se doit d’éviter de renouveler la dose au risque de provoquer un état dépressif particulier : sensation de vide insupportable, perte de l’estime de soi, anxiété permanente, difficultés de concentration, de réflexion, mémoire défaillante...
Il est contre-indiqué dans le cas de troubles du rythme cardiaque, d’épilepsie, de troubles psychiques, d’insuffisance rénale ou hépatique, d’asthme, de diabète, ainsi qu’aux femmes enceintes ou allaitant un enfant.
L’association avec d’autres produits ou médicaments ne fait qu’accentuer le risque de complications pour la santé et l’équilibre de la personne.
Il existe un risque de « bad trip ».
dépendance
L’ecstasy entraîne une tolérance qui conduit à augmenter la fréquence des prises. C’est à partir de ce fait qu’il convient d’évaluer le risque de dépendance. Il s’agirait notamment d’une manifestation plus psychologique que physique. Sans oublier que la dépendance chez l’homme est difficilement dissociable de sa spécificité psycho-somato-sociale.
Risques à long terme
Les risques à long terme sont encore mal connus, notamment concernant les dommages cérébraux. Il existe toujours, à l’heure actuelle, une difficulté devant les « positions » parfois contradictoires au sujet de la toxicité de la MDMA chez l’homme, comme le montre la littérature sur cette question.
Date de création : 04/10/2006 @ 23:06
Dernière modification : 04/10/2006 @ 23:06
Catégorie : Pr3venTiOn
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